Mon récit d’accouchement

Mon récit d’accouchement

Hello à toutes et à tous. Aujourd’hui, un autre article qui aura un peu un double usage : 1) vous partager mon expérience et 2) garder une trace pour moi, noir sur blanc, de comment les choses se sont passées pour mon accouchement, maintenant que c’est encore frais dans ma tête. C‘est aussi l’objectif de ce blog, servir un peu de journal de bord, ou je garde une trace de moments de vie, de choses importantes… alors voilà, après vous avoir rédigé mon récit de grossesse (n’hésitez pas à aller le lire si cela vous intéresse de savoir comment se sont passés mes 9 mois de grossesse), voici mon récit d’accouchement. Je vous préviens, c’est un roman, hihi.

Mon récit d’accouchement

Un jour tellement redouté et aussi tellement attendu (un drôle de mix)

Je connaissais la date exacte de mon accouchement. Je vous invite à relire mon récit de grossesse pour plus de détails, mais en gros, à cause d’un souci de placement de placenta (trop bas, trop près du col et donc bloquant la sortie par les voies naturelles), j’ai dû accoucher par césarienne programmée.

Je connaissais donc la date : le 7 décembre 2020. Quelque chose de très spécial, de connaître la date à laquelle on va donner la vie. À la fois un peu magique et exclusif, car j’ai pu la choisir. Et le 7, c’est mon numéro de chance. J’ai eu le privilège de pouvoir choisir un jour dans cette semaine (ma 39e SA), et le 7 en faisait partie… trop génial ! Connaître sa date c’est aussi quelque part rassurant, car on sait quand cela arrive et on peut se préparer. Mais c’est aussi à la fois vraiment angoissant, car on a tendance à compter les heures, littéralement, avant « d’y passer » (et dans mon cas même je dirais de « passer sur le billard« ), ce qui est un sentiment très, mais alors très spécial.

Les quelques jours/semaines avant le jour J, j’étais partagée entre deux sentiments : la hâte d’y être, pour enfin rencontrer mon petit bébé dont j’avais senti les petits coups, les hoquets, et la respiration depuis des mois… avec qui j’avais déjà bâti une relation forte, à lui chanter la même berceuse tous les jours, à lui parler, à sentir ses petits mouvements… Et d’un autre côté, à chaque minute qui s’écoulait, une sensation de me rapprocher du moment fatidique, de cette grande muraille de Chine, de ce défi si énorme de l’opération que je ne pouvais pas éviter. Moi qui n’avais jamais été opérée, ni médicalisée, cette césarienne me terrifiait. Et elle était si loin de la naissance que j’aurais aimé avoir dans l’idéal (naturelle, sans péridurale), même si bien sûr on ne peut jamais rien contrôler. Bref, un drôle de mix émotionnel. Puis le moment est pourtant arrivé. Après de nombreuses sessions de méditation (j’ai utilisé la méthode de l’hypnobirthing que je vous conseille beaucoup pour visualiser le moment, mieux l’accepter, mieux le contrôler), après des pleurs, après des moments de zénitude totale comme des moments de presque panique, la veille au soir est arrivée.

Le 6 décembre 2020, moment d’aller prendre une douche avec un gel douche et un shampoing spéciaux pour les veilles dopération. Même cette douche-là, je la redoutais. Tellement médicalisé, le fait de se désinfecter le corps comme cela. Cela rendait la procédure encore plus réelle. Mais je l’ai fait, et cela a été. Puis j’ai été me coucher, après un gros câlin a mon chéri et des exercices de respiration. Bizarrement, contre toute attente, j’ai même réussi à dormir plutôt correctement.

Puis le 7 décembre au matin, 4h30, le réveil sonne. Oui, très tôt, car je devais prendre une nouvelle douche avec les mêmes désinfectants le matin même de la césarienne et on devait être à l’hôpital à 7h, donc partir vers 6h15. Je voulais avoir le temps. Tout est passé vite. En deux temps, trois mouvements on était dans la voiture, et voilà, on était à l’hôpital.

OH MY GOD Le jour J. Dans quelques heures j’allais vivre ce moment tant redouté. Mais j’allais aussi rencontrer l’amour de ma vie. Pendant des semaines je me suis demandé dans quel état je me trouverai ce matin-là, le matin du 7 décembre 2020. Si j’allais être dans un état de peur panique, de zénitude totale, complètement effondrée, ou alors super excitée… puis finalement, j’étais… tout simplement. J’étais à la fois zen et à la fois inquiète, heureuse, excitée, et aussi vraiment concentrée. Comme si mon corps et mon cerveau étaient en mode « autopilote », je m’étais tellement préparée à ce jour… et , j’y étais. Il était temps de passer à l’action. J’allais le faire ! J’allais sortir mon tout petit bébé. Et cela allait se passer comme cela se passer, mais j’allais le faire. Une pensée qui m’a beaucoup aidée était de me concentrer à 300% sur le fait que dans quelques heures, je serai maman, et que je la tiendrai dans mes bras Et bizarrement, je n’étais pas si paniquée que cela. C’était déjà un bon début.

La toute dernière photo avant l’intervention, dans l’ascenceur de l’hôpital.

Les restrictions Covid

Une fois arrivés à l’hôpital de Lund, en Suède, nous sommes tout de suite montés au deuxième étage. L’étage « BB-avdelning » ou létage maternité. Nous avons à Malmö deux hôpitaux principaux : celui de Malmö et celui de Lund (qui sont en fait le même concept hospitalier, qui s’appelle « SUS » : Skanes Universitet Sjukhus ou « Hôpital Universitaire de Scanie« ) et en fonction des places disponibles cela peut être l’un ou l’autre.

Une sage-femme est venue nous voir et nous installés dans notre chambre. Une chambre seule! Génial! Je m’attendais à devoir la partager avec une autre maman, car c’est ce qu’on m’avait dit. Apparemment, me dit-on, pour les césariennes ils essaient de donner des chambres seules. Bon, bah top!

Simon, à cause du covid, ne pourrait malheureusement pas passer le séjour à la maternité avec moi. Mais ça, on le savait déjà. On avait accepté cette restriction qui pourtant nous avait beaucoup contrariés pendant la grossesse, mais en raison de la pandémie, c’étaient les règles… rien à faire pour y changer alors « c’est la vie ». Normalement, si tout se passe bien, on reste entre 48h et 72h après une césarienne en Suède à la maternité (6h pour une voie basse, oui oui… les séjours mater ici sont très courts!). Donc, on s‘était dit que ne serait pas trop long.

Mon Simon aurait donc le droit d’assister à la césarienne (OUF, car entre mai et septembre – toujours en raison du Covid, cela n’avait pas été autorisé, et UNE semaine après moi, je ne déconne pas, en raison de la 2de vague, la loi est repassée en vigueur! Mon Dieu, je suis vraiment passée entre les mailles du filet! Ouf!).

Après la naissance, il pourrait passer 2h en peau à peau avec notre merveille (pendant que moi, je serai en salle de réveil), puis on aurait 2h tous les 3. Puis malheureusement, après ces 2h écoulées, il devrait partir et ne pourrait plus revenir de tout le séjour.

Ma douce césarienne

Une fois dans la chambre, tout est allé très vite. Il devait être aux alentours de 7h15. Ce matin-là, il y avait trois césariennes programmées. J’étais la 2e. On m’avait donc dit que je passerais entre 9h et 10h en fonction de la durée de la première. On m’avait aussi dit qu’il était possible que ce soit plus tard, si par exemple une césarienne d’urgence venait se glisser entre les deux.

Mais tout est passé ultra vite. Vers 7h20 une infirmière est venue nous donner nos vêtements pour l’intervention : une robe de chambre pour moi et une combinaison chirurgicale pour Simon. On les a mises, et on s’est installés au calme quelques instants. Puis, l’infirmière est revenue pour me poser la sonde urinaire (classique en cas de césarienne pour éviter à la patiente de devoir aller aux toilettes – impossible puisqu’une fois anesthésiée on ne peut pas se lever). J’avais de l’appréhension par rapport à cette sonde, car j’avais lu / entendu que cela faisait mal. Finalement, je n’ai presque rien senti, cela a été très vite (à peine une seconde). Comme quoi, chaque personne est différente et il ne faut vraiment pas aller sur Internet !

Puis, je suis revenue dans ma chambre. Quelques instants après, ma chirurgienne et son assistante sont venues se présenter. Elles m’ont expliqué comment se passerait la procédure (même si je le savais déjà, car j’avais déjà eu des rdvs à l’hôpital on m’avait bien informée). Puis, elles m’ont demandé si j’avais des désirs particuliers / des questions. J’avais rédigé un plan de naissance, qu’on a lu ensemble. Dans les grandes lignes, cela disait :

  • que j’étais très effrayée de cette intervention, car c’était ma première anesthésie / opération
  • que j’avais vraiment envie que ce soit un moment au plus zen possible, que personne ne montre trop de signes de stress même si un problème survenait, car j’allais paniquer
  • que j’aurais aimé de la musique relaxante, et qu’on m’accompagne / me calme au mieux
  • que la partie qui me stressait le plus était la délivrance du placenta (et du risque hémorragique en raison de ma complication de grossesse, le placenta praevia – à relire dans mon récit de grossesse) et que du coup, si tout se passait bien finalement, qu’on n’hésite pas a me tenir au courant, car cela me rendrait le moment beaucoup plus doux
  • que je voulais tenter de mettre mon petit bébé au sein des que possible pendant l’intervention et la tenir contre moi en peau à peau.

Je ne savais pas si tout serait respecté. Mais la chirurgienne l’a lu avec attention et m’a dit qu’ils feraient de leur mieux avec l’équipe chirurgicale.

Ensuite, il ne s’est pas écoulé longtemps avant que 9h arrivent. Et… on est venu nous chercher. C’était l’heure. Pfiou. Vague de terreur, mais à la fois… le corps et le cerveau toujours en « autopilote ». OK, on y va!

On nous a accompagnés vers un autre étage, en marchant tous les deux. Moi qui tenais ma poche d’urine accrochée à la sonde urinaire… je ne sais pas, je me suis sentie un peu… diminuée. Très bizarre comme image. On est descendus et on nous a accueillis dans un couloir d’opération et on nous a dit d’attendre. On s’est assis, et on a dû attendre environ 5-10 min. Mon coeur battait la chamade. Dans quelques minutes, on y serait. Là, je ne vais pas vous le cacher, dans ce couloir tout froid, tout vide, sur nos chaises, tous les deux seuls avec mon chéri, pendant cette dernière ligne droite d’attente insoutenable, je me suis effondrée. J’ai beaucoup pleuré pendant quelques minutes puis c’est passé. Je me suis resaisie.

Puis, quelqu’un est venu nous chercher et nous a guidés vers la salle d’opération. Boum boum, boum boum, mon coeur battait si fort…

J’arrive dans la salle et la première chose qui me frappe, c’est le nombre de personnes présentes. Peut-être 8 ou 10 personnes, en blouse, portant des masques. Wahou! Cela en fait du monde. On m’avait prévenue, pendant mes RDVs avec l’anesthésiste, quelques jours plus tôt, à l’hôpital, qu’il y aurait du monde, mais que c’est normal, que chaque personne aurait un rôle. Mais wow, une fois sur le moment c’est impressionnant. Une infirmière anesthésiste avec de grands yeux bleus me prend par la main, m’assoit, et se met à genoux devant moi. Elle resterait avec moi pendant toute l’opération. Simon était lui aussi devant moi, et me tenait l’autre main.

Chaque personne présente me dit bonjour, et se présente, me dit son prénom et son rôle. J’ai beaucoup apprécié même si j‘ai écouté que la moitié, car j’étais un peu comme dans un autre monde… concentrée et à la fois… absente. Il y avait de la musique relaxante. Ils avaient respecté cette demande que j’avais écrite dans mon plan de naissance. Juste adorable. Tout comme l’infirmière anesthésiste qui était , avec moi, pour me rassurer à tout moment.

On me dit qu’on va passer à l’anesthésie. Une péridurale mega dosée, en gros (pas les mêmes doses que pour un accouchement voie basse, vraiment une dose de cheval qui endort toute la partie inférieure du corps de la poitrine aux doigts de pieds). À ce moment-là, je m’effondre à nouveau. Impossible de retenir mes larmes. En plus, en posant mes yeux à droite à gauche dans la salle d’opération je venais d’apercevoir une table chirurgicale recouverte d’instruments : scalpels, etc. Quelle horreur! Je ne veux pas faire peur à qui que ce soit, et je suis désolée si c’est le cas. Mais c’est la réalité. Je ne sais pas si c’est normal que j’aie pu voir cette table ou non, mais je l’ai vue. Et cela m’a fait penser au film « hostel » (si vous l’avez vu). Comme si elle était remplie d’instruments de torture.

Puis j’ai entendu le staff dire en Suédois« oh, la pauvre, elle est terrorisée« , alors ils ont monté le son de la musique et l’infirmière devant moi m’a fait un énorme câlin et m’a fait respirer, souffler. Elle m’a dit qu’on avait le temps… qu’on ne commencerait que lorsque je serai prête.

Franchement, le staff a été génial! À l’écoute, aux petits soins… je n’ai rien à redire. Merci l’hôpital de Lund.

Puis hop, j’ai repris mes esprits et on était partis. On m’a donc posé la péridurale. À ma demande, d’abord une anesthésie locale avec une mini aiguille (quasi rien senti). Et ensuite, la « vraie » péri. Cela a é douloureux, mais pas tant que ça, au final. Je m’attendais à pire. Le seul souci, c’est que cela a pris un peu de temps. Apparemment, mes vertèbres sont mega petites et très resserrés donc l’anesthésiste avait du mal à trouver le bon endroit. Halala Cela a peut être pris 5-10 min… et c’était fini. Bon, mais au final pas si terrible du tout!

J’étais contente, car je savais qu’à partir de maintenant, je ne sentirais plus rien. On me dit que je vais sentir une sensation de chaleur qui commence du torse jusqu’aux pieds. Oui, effectivement. Pas désagréable, je fais même une blague que c’est super agréable, car j’avais froid et cela m’a réchauffée. On rit tous. Cela détend l’atmosphère. (Ne me demandez pas j’ai trouvé la force de faire de l’humour haha… mais je vous dis, j’étais en autopilote!).

On m’allonge, me place le champ opératoire (ce drap qui cache la partie inférieure du corps pour qu’on ne voit rien) et hop, je ne vois plus rien. Là, le moment tant redouté. Je savais qu’ils n’allaient pas tarder à ouvrir. Mais finalement, contre toute attente… je n’ai pas eu peur. Simon et moi nous regardions dans les yeux tout le long et la seule chose à laquelle je pensais c’était : « dans quelques minutes je vais voir mon bébé« . Et effectivement, tout est allé très vite. 3 min, peut-être, maximum? « Ouiiiinnnnnnn », on entend un cri. QUELLE JOIE ! Je pleure si fort, je pleure de joie. Mon bébé est sorti. (Et je pleure en vous l’écrivant encore, je vous assure olala, ce moment est si magique. C’est hors du temps. C’est inouï.).

On baisse le champ opératoire pour me la montrer. Mon Dieu, elle est si petite. Je demande si je peux la prendre, on me dit que je l’aurais dans à peine quelques minutes, juste le temps qu’ils lui fassent les premiers soins. Malheureusement petite Élise d’amour avait un peu du mal a respirer à cause de présence de liquide dans ses poumons (normal lors d’une césarienne, car les poumons de bébé ne sont pas « essorés » lors du passage par voie basse) donc ils ont dû l’amener dans la pièce d’à côté pour une petite assistance respiratoire. Mais on nous dit de ne pas nous inquiéter que c’est normal et que tout va bien. J’avais si hâte de la retrouver. Mais je n’étais pas inquiète (enfin, pas trop grâce au staff encore une fois super précautionneux). Le staff faisait des allers-retours entre elle et nous toutes les 2 min pour nous tenir informés. Cela a peut être duré 10-15 min. Tout allait bien et ils nous faisaient un décompte « votre fille revient dans 6 min« , « dans 4 », « dans 2 » donc j’avais quelque chose à quoi me raccrocher.

Pendant ce temps-là, l’étape que je redoutais tant est passée comme dans du beurre : la délivrance du placenta. Moi qui avais peur qu’il ne sorte pas entier, de faire une hémorragie, d’avoir besoin d’une transfusion… finalement il est sorti en 30 secondes et intact. J’ai eu une perte minimale de sang, vraiment rien du tout (150ml alors que même par accouchement par voie basse sans complication placentaire des saignements jusqu’a 1L sont considérés comme normaux). Et on m’a tout de suite informée de tout ça. Tout s’est hyper bien déroulé, à part quelques sensations d’engourdissements dans les bras (un peu bizarre, mais pas si rare apparemment) et des sensations de grattage sur tout le corps (aussi un effet secondaire de l’anesthésie). Mais purée, c’était fini. Pour moi, après le placenta, c’était OK. Et tout s’était si bien passé. Ma douce césarienne

Merci la vie. On me recousait donc tranquillement quand on attendait notre petite merveille, qui, au bout de quelques minutes, est revenue. Ohhhhhhh…. quel bonheur inouï.

On me l’a posée sur moi. Petit coeur. J’étais émerveillée. Elle était si belle. Comment avais-je réussi cette prouesse de fabriquer ce petit être dans mon ventre? Encore une fois, mon souhait a été respecté et on m’a tout de suite aidée à la mettre au sein. Elle a tout de suite tété. Bravo, ma petite fille ! Tellement heureuse. Le seul truc c’est qu’en raison de ses petits problèmes de respiration et du temps que cela avait pris pour me l’apporter, je ne l’ai eue que quelques minutes (5 min max) avant la fin de la césarienne, qui avait dû durer 30 min environ. Mais pas grave. 5 min de bonheur, et bientôt, dans quelques heures, toute une vie pour profiter d’elle…

Puis ma douce césarienne a touché à sa fin. Tout le monde nous a félicités. Moi, je leur ai dit merci, les larmes plein les yeux. Merci d’avoir mis au monde ma fille avec tellement de douceur, merci d’avoir été si professionnels, merci de nous avoir gardés en bonne santé tous les 3. C’était fini. On était vivants et heureux tous les 3. Place au bonheur!

La toute première photo, en pleine intervention… QUE DE BONHEUR <3

L’interminable salle de réveil

Maintenant que l’intervention était terminée, il était malheureusement temps pour moi d‘aller environ 2h en salle de réveil et de me séparer de ma petite famille. Simon retournerait dans la chambre pour faire du peau à peau avec petite Élise, et moi je devrais attendre que l’anesthésie passe pour pouvoir les rejoindre. Puis j’imagine que c’est aussi un moment ou ils vérifient que tout va bien de mon côté (tension, pas de réaction bizarre, etc., etc.).

Un moment qui m’a marquée (pour ne pas dire un peu « traumatisée »), c’est juste après la salle d’opération, seule avec les médecins, quand on m’a déplacée du lit d’opération vers le lit roulant dans lequel je resterai ensuite. Je ne sentais PLUS RIEN. J’étais comme paralysée, de la poitrine jusqu’en bas. J’ai une image dans ma tête que je n’oublierai jamais, quand ils m’ont portée pour me changer de lit : mes jambes étaient comme des Chamallows. Molles, et mortes. Super, super bizarre. Je ne me sentais pas entière. Une drôle de sensation, et une vision un peu traumatisante je dois dire… Finalement, je n’aurais pas cru, mais tout ce qui me faisait le plus peur, dans l’ordre : la délivrance du placenta et les hémorragies, l’incision de la césarienne, et la pose de l’anesthésie… tout cela s’est super bien passé. Par contre l’anesthésie en elle-même, qui ne m’avait pas inquiétée en amont, a été finalement le plus difficile à vivre. Comme quoi!

Une fois dans la salle de réveil, cela devait prendre environ entre 1h et 2h pour retrouver les sensations dans le bas du corps. Pour moi, cela a pris… 3h. INTERMINABLE, cette attente. J’avais si hâte de retrouver mes 2 amours. Mais il fallait que je puisse bouger mes genoux, mes jambes et mes pieds. Ce qui était impossible pour moi avant bien 2h30. Je n’avais pas d’autre solution que d’attendre.

Mais encore une fois, j’étais avec deux professionnelles de santé, deux femmes, vraiment adorables. On a discuté, etc. donc cela allait. Vraiment un staff formidable, dans cet hôpital. J‘avais aussi mon portable avec moi donc j’ai pu envoyer les premières photos à ma famille, à mes amis, celles que Simon avait prises pendant la procédure quand bébé Élise était sur moi.

J’ai pu appeler un peu ma maman. J’ai pu avoir un peu mon homme au tél. pour qu’il me dise que tout allait bien avec bébé Élise, même s’il avait les mains pleines donc il n’a pas pu rester longtemps. J’ai pu me maquiller un petit peu (j’avais pensé à prendre ma poudre et mon mascara, héhé, pour être un peu jolie pour le premier selfie à 3 à mon retour de la salle de réveil). C’est passé lentement, mais c’est passé. J’ai enfin pu bouger mes orteils, mes genoux, et il était temps de retrouver mes 2 amours. YESSSS !

Les retrouvailles avec mes 2 amours

Quand je suis revenue dans la chambre, on était si heureux tous les 3. Enfin, tout le plus dur était derrière nous. Petite Élise était tout simplement adorable, avec sa petite couche et son petit bonnet de nouveau . Vraiment, je craque. Simon venait de passer 3h avec elle, un moment privilégié qu’il n’oubliera jamais, je crois. Il m’a dit en arrivant : c’est passé vite finalement, cela fait 30 mn? Heu… non non mon amour, cela fait 3H!!!!! Haha, il était tellement absorbé par sa fille, et aussi un peu “choqué” (dans le bon sens un! Mais pour un papa c’est au moment de la naissance qu’ils réalisent vraiment) que sa notion du temps s’est… arrêtée. 

Et je l’ai prise sur moi… elle a tétéElle faisait des petits bruits trop mignons. Quel bonheur ! Puis en plus, Simon a pu rester plus longtemps qu’il n’aurait dû, selon les restrictions Covid. Normalement c’était sensé être 2h uniquement tous les 3. Au final, j’étais dans la chambre à 13h et personne n’est venu lui demander de partir avant 20h. Trop de chance. On en a donc profité. Une première journée tous les 3, à se découvrir, à profiter de chaque instant, tout simplement.

Ensuite, il est rentré à la maison, et je m’apprêtais à passer ma première nuit avec mon bébé. Puis, si tout se passait bien, une journée et une nuit de plus, et Simon pourrait revenir nous chercher.

Notre toute première photo tous les 3.

Un séjour à la maternité mouvementé

Je passerai donc, si tout se passe bien, la soirée avec mon bébé. Puis la nuit. Puis la journée d’après, puis une autre nuit. Et le lendemain matin Simon pourrait venir nous chercher.

Après le départ de Simon le premier soir, j’ai passé des petits moments privilégiés avec mon bébé bonheur. Des petites tétées, des câlins, des premiers moments & apprentissages grâce aux sages femmes autour de moi (comment changer une couche, etc.) et beaucoup de temps à l’admirer.

Puis, assez tôt, et après un diner servi par l’hôpital, je suis allée me coucher. J’étais bien sûr épuisée, mais en même temps surexcitée de tout ce qui venait de se passer. Normal. Puis, même si mon petit bébé bonheur dormait à poings fermés (apparemment c’est normal qu’un nouveau-né dorme beaucoup les premières 24h car la naissance les fatigue beaucoup), j’ai pour ma part dormi très légèrement, je me réveillais toutes les 5 mn. Surement à cause de toute l’adrénaline, et aussi en raison de l’instinct maternel qui est sur le qui-vive pour vérifier que notre petite progéniture va bien, respire bien, etc.

Puis en pleine nuit, le truc le plus fou s’est passéJe m’étais plus ou moins endormie et d’un seul coup, une odeur de fumée me réveille. Je me suis demande d’où cela venait, si c’etait une bougie, un anniversaire… j’étais sonnée. Et 30 secs après, l’alarme incendie se déclenche. Purée, mais il y a un INCENDIE !

Du coup je me suis vite habillée, j’ai habillé Élise, mis mes chaussures, mon manteau et je suis sortie dans le couloir pour me préparer à évacuer. Je vois toutes les sages-femmes en panique, me disant qu’on ne savait pas le feu était et qu’on attendait la brigade de pompiers donc que pour l’instant, il fallait que tout le monde reste dans sa chambre, mais en étant prêts à sortir à tout moment. Le flippe ! Et moi, quelques heures à peine après mon intervention, autant vous dire que de m’habiller, mettre mes chaussures, me lever, porter Élise, etc. ce n’était pas facile, car j’avais super mal! Truc de fou quand même.

Tout cela a bien duré 1h30, à faire des aller-retour entre ma chambre et le couloir pour me tenir informée de ce qu’il se passait. À un moment donné, j’ai dû aller au bout du couloir et rester debout peut-être 30 min en attendant d’évacuer. Je me plaignais que j’avais mal aux sages-femmes, elles m’ont donné une chaise roulante. Se sont excusées et m’ont dit que c’était la première fois que cela arrivait dans toute leur carrière… (haha… quelle était la probabilité que ça tombe sur moi la PREMIÈRE nuit après la naissance). J’avais peur que de rester debout comme ça juste après une césarienne entame bien mal ma cicatrisation. Je le dis à une sage-femme. Elle me répond qu’au contraire, au plus tôt debout, au mieux. Qu’elle était vraiment désolée que cela me fasse mal et qu’elle pouvait m’apporter plus d’antidouleurs (et aussi m’apporter la chaise comme elle l’a fait), mais que je ne m’inquiète pas pour ma récupération, car au contraire, c’était bon pour moi. Au vu de ma récupération spectaculaire après, je crois qu’elle avait effectivement raison. Et avec le recul, je vois le fait que j’ai été forcée de me lever si tôt comme un mal pour un bien.

Finalement, au bout de 1h30 environ, tout cela a pris fin. Les pompiers ont localisé l’incendie au sous-sol de l’hôpital, on a pu retourner dans nos chambres sans avoir eu besoin d’évacuer, et on a pu se rendormir. Avec encore plus d’adrénaline dans le corps par contre vous vous en doutez bien, donc la nuit fut très, TRÈS courte.

Malgré tout cela, au réveil, je nageais en plein bonheur. Surement encore sous le coup des hormones : ocytocine, adrénaline, dopamine… j’étais shootée au bonheur d’être maman et d’avoir mon si petit bébé, si adorable, contre moi. Puis par contre, cette deuxième journée a été une journée de fou, tout simplement. Élise, pour commencer, a commencé à évacuer tout son méconium (les excréments que les bébés accumulent dans le ventre pendant la grossesse), et je devais changer la couche toutes les 10 min. Plus, elle était au sein 24h/24, car elle « passait sa commande de lait« . Tous les bébés font cela au début, alors que la maman n’a pas encore de lait à proprement parler, mais juste du « colostrum », ce lait très épais, jaunâtre, et que quelques gouttes. C’est normal, et c’est une étape de l’allaitement avant la montée de lait qui arrive vers le 4e jour. Mais… cela peut être douloureux et vraiment épuisant pour la maman. Je vous ferai un article dédié à l’allaitement et à mon expérience, dans un article séparé, car c’est tout un sujet ! Naturel, l’allaitement, certes, mais pas évident, je dirais.

La photo au réveil après la première nuit : heureuse!

Avec Élise au sein toute la journée, les couches toutes les 10 min, les visites des médecins, etc., impossible de me reposer. À cause du Covid, Simon n’était pas pour m’aider et pourtant son aide m’aurait été si précieuse Me lever toutes les 10 min pour changer la couche était vraiment douloureux et épuisant. Ça, cumulé au manque de sommeil, la fatigue de l’opération, les émotions… les douleurs… une visite chez le pédiatre ou encore une fois j’ai dû être en dehors de ma chambre 1h en tenant mon bébé J’étais tout simplement ÉPUISÉE. Au bout. Mon état s’est vite dégradé au fur et à mesure des heures qui défilaient ce deuxième jour, et j’étais au bout de ma vie, tout simplement. J’ai appelé une sage-femme au bord des larmes en lui demandant si mon homme ne pouvait pas venir. Cela me paraissait si débile d’avoir cette grande chambre pour moi toute seule (avec deux lits en plus, dont un prévu pour le papa normalement), de galérer autant toute seule, et d’avoir mon homme à la maison, séparé de nous, qui aimerait tellement aider et qui se sent impuissant. En plus, il était avec nous la veille, de toute façon… ils ont bien vu qu’il n’avait pas le covid. Mais non, me répond-elle. Ellesait que c’est bête, mais ce n’est « pas elle qui fait les règles« . Je pleure de fatigue, je n’en peux plus.

La sage-femme a l’habitude de voir les mamans craquer de fatigue, et me dit que c’est normal, surtout sans avoir le papa avec moi. Elle me propose de prendre Élise 1h ou 2h juste pour que je me repose. Elle me dit qu’elles font ça tous les jours, que cela ne faisait pas de moi une mauvaise mère. Mais que cela me permettrait de faire une petite sieste qui me requinquerait tellement. Surtout après une nuit presque blanche à cause de l’incendie. J’accepte, un peu a contre cœur, mais je me dique c’est important que je puisse récupérer un peu de forces après tout ce que je viens de traverser, pour moi et pour mon bébé, pour pouvoir bien m’en occuper. La sage-femme amène ma petite merveille, éteint les lumières et je ferme les yeux… j’essaie de me détendre.

Et puis la se passe un truc de fou, encore une fois. En me focalisant pour la première fois sur MOI, depuis la veille (car jusqu’ici, penser à moi, je n’en avais pas eu le temps…), je me rends compte de quelque chose : je suis toujours complètement engourdie dans mes jambes, mes fesses, mes hanches, que je sens comme « endormis« . Mes bras aussi ne sont pas « normaux », je les sens « moins » que d’habitude. Même dans le visage (oreille droite, front…) j’ai comme des engourdissements. Je me demande si c’est normal. Du coup, impossible de m’endormir… car je commence à vraiment me demander si c’est normal, tout cela ? Je commence à paniquer, et les engourdissements ne font que s’amplifier, car je les remarquais de plus en plus. J’appelle la sage-femme.

Elle rentre dans la chambre avec ma petite Élise en me disant « ah vous n’avez pas pu tenir plus de 30 min sans elle », mais je lui dis que ce n’est pas vraiment la raison. Je lui explique ce que je ressens. Je vois à son visage que non, ce n’est pas normal. Elle me pose des questions, et quand je lui dis que mon visage, etc. est engourdi, le moment le plus terrifiant de ma vie commence. Elle m’a fait les tests pour un AVC (tests de coordination, m’a demandé quel jour on était, comment je m’appelais, etc.). OH LA LA LA l’angoisse… j’ai cru effectivement que je venais de faire un AVC aussi, raison pour laquelle je venais seulement de sentir tout cela. Mon Dieu, je panique, je saisis mon téléphone, j’appelle Simon, je lui dis que peut-être quelque chose de grave est en train de se passer, qu’il se mette vite en route pour l’hôpital… j’étais TERRIFIÉE.

Puis non, pas d’AVC. Ouf. Mais elle appelle quand même un docteur (un chirurgien anesthésiste, je crois), pour me contrôler. Ils regardent des choses vraiment terrifiantes comme par exemple s’il n’y avait pas une blessure à la moelle épinière. Heureusement, on ne me trouve rien. Tout du long j’étais au téléphone avec mon Simon… quel moment panique! J’ai vu plusieurs docteurs et le verdict était (heureusement) : « rien à signaler, mais on attend de voir comment cela évolueet on vous re-examine demain matin ». J’allais passer la nuit comme ça, seule, avec mes membres engourdis, à attendre demain matin pour voir si j’avais un problème? En m’occupant de bébé et avec toute ma fatigue ? Non, , j’allais péter les plombs. Vu les circonstances, je les supplie de laisser mon homme passer la soirée et la nuit avec nous. Entre-temps, il était arrivé devant l’hôpital de toute façon. Et vu les circonstances, ils acceptent. Ouf. Le « cauchemar » de ces 2 dernières heures prend fin et mon homme arrive, me serre dans ses bras, me rassure. Mon homme a vraiment un don inestimable pour me soutenir et me rassurer en toute circonstance. J’ai tellement de chance. Merci, mon amour pour ton amour et ton soutien sans failles… Sans toi, je ne sais pas comment je ferai.

Il discute avec les médecins et ils lui disent qu’ils pensent à un effet secondaire d’un antidouleur qu’on m’avait donné (à base de morphine, quand même). Pas trop d’inquiétude a avoir, et on allait bien sûr arrêter cet antidouleur et voir si cela passerait. La nuit a été très spéciale, car j’avais toujours mes engourdissements et il était encore une fois difficile de dormir avec tout ça, mais avoir mon homme avec moi, si positif comme toujours, me rassurait. Et on a passé la nuit. Il a pu enfin m’aider un peu avec les couches, etc.,et Élise a bien dormi donc on a pu – tant bien que mal – se reposer un peu.

Au matin, j’avais toujours les mêmes sensations. Mais un chirurgien est venu, a refait une série de contrôles, puis toujours rien à signaler. Ouf. Du coup, c’était forcement soit la morphine, soit le fait d’être allongée dans un lit pas mega confortable. Ils m’ont assuré cette fois-ci qu’il n’y avait pas d’inquiétude à avoir, et que cela allait passer. On me dit aussi que je vais pouvoir sortir aujourd’hui si je le souhaite et rentrer chez moi. Génial, car avec tout cela je me demandais si je n’allais pas devoir passer plusieurs jours de plus sans mon homme ici… Tellement heureuse ! On allait pouvoir rentrer chez nous, et commencer notre vie à 3. Place au bonheur !

Mon bébé bonheur

À partir du moment où nous sommes rentrés à la maison et jusqu’au moment je vous écris cet article (presque un mois après), tout n’a été que bonheur ! Élise est un bébé adorable, facile, qui pleure peu, qui mange bien, qui dort bien… on la couvre d’amour et elle nous le rend tellement bien. C’est une petite merveille, une boule d’amour et elle illumine notre quotidien. Ici aussi, je vous ferai un article spécial sur notre premier mois avec notre bébé pour vous raconter tout cela et notre vie de nouveaux parents comblés. Parfois un peu fatigués, hihi, mais comblés !

Au niveau de mes effets secondaires, dès que je suis rentrée à la maison, je me suis tout de suite sentie mieux. Le stress de l’hôpital de la solitude est retombéMe retrouver dans mon élément a eu un véritable effet thérapeutique. Et, avec les effets de la morphine qui retombaient, dès le même soir (on avait quitté l’hôpital le matin et je n’avais pas pris de morphine depuis la veille midi), je retrouvais les sensations dans mes membres progressivement.

Le lendemain matin au réveil j’étais comme neuve! Quel soulagement ! Les jours qui ont suivi ont vraiment été des jours « baume au coeur » : tout était derrière moi. La césarienne, les effets secondaires… tout était fini. Il ne me restait plus que le positif : me sentir beaucoup mieux et avoir mon tout petit bébé trop mignon, son petit corps tout chaud collé contre moi à longueur de journée pendant les tétées, les câlins, et autres moments de partage. Voir ce tout petit bébé dans les grands bras protecteurs de son papa… quelle bénédiction !

Les tout premiers jours, j’ai eu quelques images de la césarienne et des engourdissements, de l’incendie, etc. qui me sont revenues et qui m’ont fait pleurer (aussi peut-être les hormones et le baby blues), mais très vite, tout est passé et je n’en ai gardé que du bon.

Ne garder que le positif de ce premier jour du reste de ma vie

Au final, dans les faits ma césarienne s’est merveilleusement bien passée. Rapide, sans problèmes, et une délivrance de placenta express comme je l’avais rêvé. Un bébé adorable, en bonne santé et un papa heureux comme tout. Des effets secondaires, certes, mais au final plus de peur que de mal, car ce n’était rien du tout. Un papa qui a pu rester beaucoup plus avec moi a la maternité qu’il n’aurait dû (en raison des restrictions covid) et un staff hospitalier juste génial. Je suis extrêmement reconnaissante pour tout cela. Merci la vie !

Et pour finir : une récupération du tonnerre!

Effectivement… on dirait bien que comme le disait la sage-femme de l’hôpital, l’incendie de la première nuit ait été « un mal pour un bien » (car j’ai été forcée de me lever 45 min juste après l’opération). Car 3 jours après, je me levais déjà sans problème, je faisais les 400 pas dans l’appartement, passais l’aspirateur, etc.

On a pu sortir faire notre première balade en poussette à 3 jours posts césarienne. Et à +5 jours, je ne prenais plus aucun antidouleurs. Depuis, j’ai vraiment super bien récupéré, ma cicatrice est déjà plutôt belle (fine et discrète) et je n’ai quasi aucune douleur. Peut être un ou deux tiraillements de temps en temps, mais rien de plus.

Je vais d’ailleurs essayer un traitement spécial cicatrice de césarienne à partir de maintenant (puisque cela fait 1 mois post-partum et que ma cicatrice est bien fermée, sèche et sans croute) donc je vous parlerai aussi dans un article dédié après mon utilisation (60 jours).


Et voilà pour ce long article, et mon récit d’accouchement. Il m’a pris tout un mois à écrire, mais j’y tenais vraiment vraiment. Merci à celles et ceux qui auront eu le courage de tout lire. Et bonne fin de journée ! Pour ma part, je m’en vais retrouver ma petite famille et profiter de chaque seconde ensemble.

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